Le rapprochement bancaire est une opération comptable consistant à vérifier la concordance entre les comptes banque (comptes 512) de l’entreprise et le relevé bancaire.
Essentiel au suivi des finances de l’entreprise et à la gestion de la trésorerie, l’état de rapprochement bancaire permet de garantir la fiabilité des informations comptables et de détecter et corriger les anomalies.
💡 L’entreprise doit posséder un compte 512 “banque” pour chaque compte bancaire qu’elle possède. Ainsi, si elle possède un compte à la Caisse d’Épargne et un autre au Crédit Mutuel, elle devra avoir deux comptes 512 :
- Le compte 51201 pour la Caisse d’Épargne
- Le compte 51202 pour le Crédit Mutuel
Lors de l’état de rapprochement bancaire, le comptable compare les relevés bancaires avec les enregistrements comptables, afin de vérifier qu’ils coïncident, et prend les mesures correctrices si nécessaire.
Pourquoi faire un rapprochement bancaire ?
Indispensable du travail comptable, l’état de rapprochement bancaire assure la fiabilité des comptes et la régularité des déclarations fiscales et sociales. Il permet de s’assurer que tous les flux ont été comptabilisés et apparaissent sur le ou les comptes 512.
Plus spécifiquement, il permet de :
- Vérifier la concordance entre les opérations comptabilisées par l’entreprise et celles enregistrées par la banque
- Détecter et corriger les erreurs, omissions, doubles comptabilisations ou fraudes
- Mettre en lumière les commissions et intérêts prélevés par la banque
- Suivre la trésorerie en temps réel et prendre des décisions stratégiques
- Gérer les relances clients et les paiements fournisseurs.
A quelle fréquence faire un rapprochement bancaire ?
La réconciliation bancaire est une opération qui doit être faite régulièrement pour vous assurer de la concordance entre le compte bancaire et la comptabilité de l’entreprise. Nous vous recommandons de le faire mensuellement ou trimestriellement, ou une fois par an pour les entreprises à plus faible volume d’opérations.
Qui est concerné par le rapprochement bancaire ?
Le rapprochement bancaire peut être utilisé par toutes les entreprises désireuses d’avoir un suivi précis de leurs finances. En pratique, ce sont surtout les entreprises autorisées à utiliser une comptabilité de trésorerie qui doivent y avoir recours :
- Titulaires de bénéfices industriels et commerciaux (BIC) : commerçants et artisans relevant du régime réel simplifié d’imposition, autorisés à la tenue d’une comptabilité super-simplifiée
- Titulaires de bénéfices non commerciaux (BNC) : professions libérales relevant du régime de la déclaration contrôlée.
💡 Les entrepreneurs relevant du micro-BIC ou micro-BNC (c’est-à-dire les auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs) n’ont pas d’obligation comptable à ce sujet.
Réconciliation bancaire : quelles sont les étapes à suivre ?
Il existe plusieurs manières de réaliser un état de rapprochement bancaire.
#1 – Import / export manuel
Le comptable se connecte à la banque et récupère le relevé de compte bancaire listant l’ensemble des mouvements de l’entreprise sur une période donnée. Il réunit également les justificatifs des mouvements de trésorerie de l’entreprise (extrait de compte 512, dernier état de rapprochement bancaire).
Il établit ensuite un tableau Excel en 3 colonnes :
- Montant figurant sur le relevé bancaire
- Débit : opérations enregistrées en banque mais pas en comptabilité
- Crédit : opérations enregistrées en comptabilité mais pas en banque.
Il calcule ensuite le solde théorique en additionnant les opérations non pointées, et le compare avec le solde du compte 512 (les soldes lorsqu’il y a plusieurs comptes 512). Les écarts sont ainsi identifiés et corrigés, et un rapport de rapprochement bancaire réalisé. Cette solution est privilégiée pour les petites structures, qui ont peu de mouvements bancaires.
#2 – Rapprochement via logiciel
Le relevé bancaire est injecté manuellement ou automatiquement dans le logiciel comptable. Les transactions bancaires sont ensuite comparées automatiquement avec les enregistrements internes selon des critères prédéfinis (montant, date, n° de transaction, etc.).
Les écarts sont signalés afin que le comptable puisse les traiter, et un rapport de rapprochement bancaire généré automatiquement.
#3 – Rapprochement bancaire en ligne
Certaines banques ou logiciels proposent un service de rapprochement bancaire en ligne. Il suffit d’accéder aux relevés, et c’est la plateforme qui compare automatiquement les transactions bancaires et les enregistrements de l’entreprise.
Le comptable est notifié en cas d’écart et peut prendre les mesures d’ajustement nécessaires. Un rapport est généré directement par la plateforme.
Comment corriger les erreurs de rapprochement bancaire ?
Le rapprochement bancaire permet de vérifier les éventuelles erreurs, et de les corriger. Il est important de noter que les écarts sont courants, car les opérations faites par l’entreprise ne sont pas toujours enregistrées à la date d’exécution par la banque. C’est tout l’intérêt du rapprochement bancaire, qui permet ainsi d’avoir une longueur d’avance et de mieux gérer sa trésorerie !
A quoi sont dus les écarts dans l’état de rapprochement bancaire ?
Les écarts dans le rapprochement bancaire peuvent être dus à :
- Des erreurs de saisie, d’affectation, d’amputation ou de date
- Des chèques en attente de débit ou de crédit
- Des paiements qui n’ont pas encore été enregistrés
- Des notes de frais en cours
- Des erreurs lors de la saisie dans le logiciel comptable
- Etc.
Lors du rapprochement bancaire, le comptable devra identifier la cause de chaque écart et prendre les mesures nécessaires pour les corriger, afin d’assurer l’exactitude des informations financières.
💡 Si vous utilisez un logiciel de comptabilité, il sera possible de corriger les erreurs directement depuis la plateforme.
Comment trouver une erreur dans le rapprochement bancaire ?
Comme précisé ci-dessus, les erreurs dans la réconciliation bancaire peuvent avoir plusieurs origines. Cependant, nous vous recommandons de bien vérifier les points suivants :
- Dates : il peut y avoir un décalage entre la date d’émission comptabilisée et la date de dépôt et d’encaissement des opérations bancaires (chèque, virement).
- Montant des chèques : le montant indiqué sur le relevé peut différer de celui du talon. Une fois les relevés bancaires importés en comptabilité, cette différence disparaît.
- Montants totaux : vérifiez les totaux de débit et crédit avec le relevé bancaire.
- Non comptabilisation des opérations engendrant un écart entre le solde du compte banque et le relevé bancaire.
- Erreur d’écriture : il est important de vérifier que les écritures soient comptabilisées dans le bon compte 512 ou le bon journal.
En cas d’erreur, il faudra donc ajuster les registres comptables de l’entreprise, voire demander davantage d’informations auprès de la banque si nécessaire.
Rapprochement bancaire et notes de frais, quel lien ?
La réconciliation bancaire facilite la gestion des notes de frais en vérifiant que les dépenses engagées par les salariés ont été remboursées par l’entreprise et que les justificatifs sont conformes.
Elle permet également de détecter les éventuels abus ou dépassements de budget, et de prendre les mesures correctives nécessaires.
Pour faciliter le travail comptable, nous vous recommandons d’opter pour une solution de notes de frais qui bénéficie de la connexion bancaire. C’est le cas de N2F : avec une connexion à plus de 300 banques européennes et/ou aux opérateurs de cartes bleues, les transactions bancaires sont automatiquement récupérées et injectées en comptabilité. Idéal pour gagner du temps et réduire le risque d’erreur !
FAQ :
Le rapprochement bancaire est une opération qui consiste à comparer les opérations enregistrées en comptabilité avec celles qui apparaissent sur le relevé bancaire. Il peut se faire manuellement, via un fichier Excel, ou automatiquement grâce à un logiciel.
Il est recommandé de faire un rapprochement bancaire de façon régulière, tous les mois ou trimestres pour les ETI ou PME, voire une fois par an pour les TPE qui sont soumises à moins d’opérations comptables.
Sont concernés par le rapprochement bancaire les titulaires de bénéfices industriels et commerciaux (BIC : commerçants et artisans relevant du régime réel simplifié d’imposition) et les titulaires de bénéfices non commerciaux (BNC : professions libérales relevant du régime de la déclaration contrôlée).
Les entrepreneurs relevant du micro-BIC ou micro-BNC (c’est-à-dire les auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs) n’ont pas d’obligation comptable à faire un rapprochement bancaire.
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