L’intelligence artificielle est-elle une menace ou un levier de productivité pour le secteur de la finance ? Difficile de trancher, mais vraisemblablement, les professionnels du chiffre ont tout intérêt à inclure l’IA dans leur processus de transformation digitale. Grâce au gain de temps et à une amélioration de la fiabilité des données, les services financiers peuvent se concentrer sur l’analyse et la prise de décision.

Mais, si la plupart des dirigeants et des conseils d’administration sont convaincus de l’utilité de l’IA, ils éprouvent parfois des difficultés à déterminer comment la mettre en œuvre. Dans cet article, nous vous invitons à mieux cerner le concept d’intelligence artificielle appliqué à la comptabilité.

1. Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

L’intelligence artificielle correspond à un domaine scientifique. Elle regroupe des technologies capables « de reproduire des comportements liés aux humains, tels que le raisonnement, la planification et la créativité », selon la définition du Parlement européen

Le concept d’IA naît au milieu du 20e siècle avec Alan Turing et les premiers programmes consistent alors à jouer aux échecs. Dans les années 90, on assiste au boom du machine learning où la machine apprend et s’adapte en fonction d’une base de données et des expériences passées. La reconnaissance vocale ou visuelle et la robotique bénéficient de cette avancée majeure.

Mais l’IA décolle réellement après 2010. Les progrès des algorithmes d’apprentissage, l’accès à une large quantité d’informations et l’augmentation de la puissance de calcul favorisent fortement le deep learning

Aujourd’hui, l’IA est présente partout dans notre quotidien. En voici quelques exemples : 

  • les capteurs automatiques dans les voitures pour détecter les dangers et prévenir le conducteur ;
  • les moteurs de recherche ;
  • les thermostats thermiques dits « intelligents » pour réaliser des économies d’énergie, etc.

Désormais, toute réflexion sur la transition numérique doit inclure la variable « intelligence artificielle ». À défaut, les entreprises risquent d’être dépassées par des concurrents qui auront su intégrer les dernières innovations pour rendre leur processus de production plus efficace.

2. Comment utiliser l’IA en comptabilité ?

L’intelligence artificielle trouve de nombreuses applications en comptabilité et notamment dans les tâches répétitives, chronophages et basées sur des règles standardisées. Les grands cabinets ne s’y trompent pas et investissent massivement dans des programmes très ambitieux. C’est le cas, en particulier, d’Ernst & Young, avec 1,4 milliard de dollars consacrés au lancement d’une plateforme pour aider les entreprises à évoluer vers le numérique.  

Quels que soient la taille et les moyens des services financiers, l’IA offre des possibilités d’automatisation grâce à des technologies telles que la Robotic Process Automation (RPA). Les logiciels de RPA prennent par exemple en charge la réconciliation des comptes bancaires, la saisie des factures fournisseurs ou les déclarations de TVA. Le directeur financier peut se concentrer sur le contrôle et l’analyse.

D’autres solutions reposent sur le scan à reconnaissance optique de caractères (OCR). Elles facilitent le traitement de masse des documents de type factures, contrats, bons de commande, etc.  Elles sont alors capables d’extraire les informations utiles pour accomplir une tâche précise comme l’enregistrement des écritures comptables

L’IA permet aussi de réaliser des analyses financières prédictives et d’accompagner les responsables dans leur prise de décision. Les données collectées sont restituées dans des rapports ou des tableaux de bord mis à jour en temps réel.

3. Quels sont les avantages de l’IA pour un service financier ?

Pour les services comptables, l’intelligence artificielle est synonyme de performance et d’augmentation de la productivité. Les processus d’automatisation représentent un gain de temps considérable. Ainsi, en période d’arrêté des comptes, les collaborateurs peuvent s’en remettre à l’IA pour accélérer les travaux préparatoires.

Les données comptables sont désormais identifiées, analysées et intégrées directement dans les systèmes informatiques. Il est beaucoup plus simple de classer, valider ou rechercher des informations pertinentes sur une facture en fonction des besoins de l’entreprise.

Vous minimisez aussi les risques de perdre un justificatif ou de faire des erreurs de saisie et vous détectez les éventuelles fraudes plus rapidement. L’automatisation intelligente a la capacité de contrôler la cohérence d’un document, de surveiller des dépenses non conformes et de déceler des factures ou notes de frais suspectes.

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4. Quels sont les impacts de l’IA sur le métier de comptable ?

L’arrivée prochaine de la facturation électronique impose aux entreprises de digitaliser leurs services financiers. Dans cette évolution vers le numérique, l’intelligence artificielle joue un rôle central et permet aux services financiers d’atteindre leurs objectifs, notamment dans la collecte et le traitement des factures.

Mais l’utilisation de l’IA ne s’improvise pas et les entreprises doivent prévoir de former leurs collaborateurs aux nouveaux outils. C’est une étape incontournable de la transformation digitale pour que le personnel ne se sente pas dépassé. Vous vous assurez aussi de bénéficier pleinement de toutes les fonctionnalités offertes par les différentes solutions logicielles. 

La formation est également essentielle pour accompagner la nécessaire montée en compétence des équipes. L’IA se charge désormais de la saisie, du rapprochement ou de la synthèse des données, les services financiers ont donc plus de temps à consacrer au contrôle et à l’analyse. On assiste à une redéfinition des rôles et des missions qui implique d’adapter les processus de production et le périmètre de travail des membres du personnel.

5. IA et comptabilité : Quels sont les défis à relever ?

De manière générale, l’intelligence artificielle n’est pas exempte de défaillances ou de biais et il est important que l’humain conserve le contrôle sur les traitements automatisés. En effet, les sources d’erreur sont multiples et peuvent provenir : 

  • de la conception de l’outil, notamment si les algorithmes n’ont pas été assez entraînés ;
  • des conditions d’utilisation, quand l’on fait face à une mauvaise qualité des données ou à un défaut de matériel ;
  • d’une erreur humaine.

Comme tout système informatique, l’IA s’expose au piratage ou à la panne des infrastructures internes ou externes à l’entreprise.

L’intelligence artificielle soulève également des problèmes d’ordre éthique ou liés à la confidentialité et à la sécurité des données. Des textes réglementaires comme le Digital Markets Act (DMA) ou le règlement ePrivacy entendent imposer des règles pour préserver les informations des citoyens ou contraindre les plateformes à plus de transparence. 

Au moment de choisir un outil ou un logiciel, il est essentiel de s’assurer de la fiabilité de la solution et de l’éditeur. Vous devez savoir comment il exploite l’IA dans la mise en œuvre de ses services.

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